Les entrées des cantons dans la Confédération
Alliance des 3 contrées d'origines de la Suisse, Uri, Schwytz et Unterwald.
Occupé depuis la Préhistoire, le territoire du Valais a été le berceau d'une civilisation singulière à l'Âge du bronze. Au IVe siècle av. J.-C., quatre tribus celtes ont partagé ses terres, intégrées plus tard dans l'Empire romain par Auguste. La période gallo-romaine du Valais, le long de la route du Grand-Saint-Bernard, a été marquée par la prospérité. Dès 377, le christianisme s'est enraciné, et un évêché a vu le jour à Martigny au plus tard en 381. Ainsi, le Valais demeure un témoignage vivant d'une riche histoire s'étendant sur des millénaires.
À la chute de l'Empire, le Valais tombe sous l'égide des Burgondes, puis s'intègre dans l'empire carolingien en pleine expansion. Au démembrement de ce dernier, la région devient une composante du royaume de Bourgogne transjurane, avec l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune en tant que centre religieux. En l'an 999, le comté du Valais change de main, devenant la propriété de l'évêque de Sion grâce à la générosité de Rodolphe III de Bourgogne. Ces péripéties médiévales confèrent au Valais une histoire riche, tissée de transitions politiques et de liens spirituels.
Après une période de désordre propice à l'émergence du système féodal, le Valais se partage entre les domaines de la maison de Savoie et ceux de l'évêque de Sion. Intégré au Saint-Empire romain germanique au XIe siècle, le canton voit naître de nombreuses seigneuries féodales, reléguant les Savoyards et l'évêque de Sion au rôle de suzerains. Ce n'est qu'entre 1260 et 1270 que l'on commence à parler du pays du Valais. En 1375 et 1420, les puissants seigneurs de la Tour et de Rarogne chutent face aux communes alliées au prince-évêque de Sion, marquant la fin du féodalisme et l'avènement du patriciat. Cette élite, prenant la relève des nobles, façonne le Conseil général, précurseur de la Diète, tandis que les procès de sorcellerie du Valais, anticipant la chasse aux sorcières européenne, soulignent une époque de profonds changements.
Entre les IXe et XIVe siècles, la partie amont du Valais se germanise, accueillant des vagues successives d'immigrants. Simultanément, les comtes puis les ducs de Savoie renforcent leur influence dans le Bas-Valais. À la fin du XIVe siècle, le Valais devient allié des cantons suisses, établissant sa frontière à la Morge de Conthey. Après la bataille de la Planta en 1475, le Haut-Valais envahit les territoires savoyards, annexant le Bas-Valais jusqu'à Massongex et le transformant en pays sujet. Sous l'autorité de l'évêque de Sion et du Conseil du Pays, les Bas-Valaisans entrent dans une nouvelle ère politique.
En 1536, la Savoie cède le Chablais valaisan. Le Bas-Valais reste sous la domination du Haut, où le pouvoir de l'évêque décline au profit des Patriotes. Ces représentants des sujets ecclésiastiques créent, en 1634, la République des Sept-Dizains, une véritable république fédérale. Pendant cette période, en 1730, les derniers bûchers pour sorcellerie s'embrasent au Valais, marquant la fin de ces sombres épisodes avec l'exécution de Pétronille du Six et de Pierre Terrettaz. C'est une ère de transformations politiques et sociales significatives dans l'histoire du Valais.
Ce n'est qu'avec la Révolution française que le Bas-Valais trouve son émancipation. Le Valais oscille entre la République helvétique (1798-1802), une indépendance théorique (1802-1810) et l'incorporation à l'Empire français (1810-1813). À la chute de Napoléon Ier, les Alliés encouragent son adhésion à la Confédération suisse, le consacrant comme le vingtième canton le 4 août 1815. Ces étapes cruciales définissent le Valais dans le tourbillon des événements historiques du XIXe siècle, marquant son parcours vers une nouvelle identité au sein de la Confédération suisse.
Alliance des 3 contrées d'origines de la Suisse, Uri, Schwytz et Unterwald.
Texte d'origine en latin
Texte d'origine en allemand