Les entrées des cantons dans la Confédération
Alliance des 3 contrées d'origines de la Suisse, Uri, Schwytz et Unterwald.
Le canton de Zurich partage une histoire intimement liée à celle de la ville éponyme. Les Romains ont laissé leur empreinte en colonisant en grande partie cette région, érigeant l'actuelle ville de Zurich sous le nom de Turicum. À la frontière de l'Empire romain et des mondes germaniques, le canton a subi la dévastation des Alamans au Ve siècle. Toutefois, sous la protection de la ville de Zurich, il a été reconstruit. Ainsi, l'histoire du canton se déroule en parallèle avec celle de Zurich, où les vestiges romains témoignent d'une époque où les cultures se mêlaient aux frontières de l'ancien monde.
En 1519, Ulrich Zwingli a jeté les bases de la Réforme dans le canton et la ville de Zurich. Gouvernés par une riche bourgeoisie protestante jusqu'à la révolution libérale de 1830, ces lieux ont connu une transformation démocratique progressive au cours du XIXe siècle. Zwingli, théologien et réformateur, a influencé profondément la vie politique et religieuse de la région. La révolution libérale a marqué un tournant, ouvrant la voie à l'émergence d'une démocratie plus inclusive. Ainsi, de 1519 à la révolution de 1830, Zurich a tracé un parcours complexe, de la Réforme à la démocratisation.
En 1409, les Habsbourg-Autriche ont mis en gage la seigneurie de Neu-Regensberg à Zurich, qui l'a érigée en bailliage de Regensberg (Landvogtei Regensberg). Ce territoire englobe Bachs, Boppelsen, Buchs, Dielsdorf, Niedersteinmaur (désormais partie de Steinmaur), Obersteinmaur (également partie de Steinmaur), Oberweningen, Otelfingen, Schleinikon et Schöfflisdorf. Zurich a acquis la haute juridiction sur les seigneuries de Niederweningen, relevant de Constance, et de Sünikon (aujourd'hui partie de Steinmaur), acquise en 1705. Ainsi, Zurich a joué un rôle clé en tant que gardien et administrateur de ces terres, façonnant son histoire au fil des siècles.
En 1434, Beringer von Hohenlandenberg remet la seigneurie d'Andelfingen (Herrschaft Andelfingen) à Zurich, qui la conserve après la restitution du comté de Kibourg à l'Autriche. Initialement bailliage interne, puis fusionnée avec le bailliage de Kibourg de 1465 à 1473, la seigneurie devient un bailliage externe en 1492. Son territoire englobe Andelfingen, Dörflingen, Guntalingen (aujourd'hui partie de Waltalingen), Ossingen, Waltalingen, ainsi que des localités au sud de la Thur. La haute juridiction sur Dörflingen et Ramsen, d'abord du landgraviat de Nellenburg, achetée en 1770 par Zurich, témoigne d'une histoire complexe. Kleinandelfingen et la seigneurie de Flaach-Volken, intégrées en 1780, enrichissent le récit de cette expansion territoriale.
En 1458, Rudolf Mötteli vom Rappenstein cède la seigneurie d'Alt-Regensberg (Herrschaft Alt-Regensberg) à Zurich, qui la transforme en bailliage de Regensdorf (Obervogtei Regensdorf). Au-delà de Regensdorf, le territoire englobe Oberaffoltern, avec Dällikon, Dänikon, et Watt, ainsi que Unteraffoltern. La basse justice de Watt-Oberdorf appartient à l'abbaye de Wettingen (Kloster Wettingen). Ce transfert de pouvoir marque l'extension de l'influence de Zurich, consolidant son contrôle sur ces régions. Le Bailliage de Regensdorf devient ainsi un élément clé de l'évolution territoriale et politique de Zurich au cours de cette période.
En 1496, Hanns Gradner vend la seigneurie d'Eglisau (Herrschaft Eglisau) à Zurich, qui la transforme en bailliage (Landvogtei Eglisau). Au-delà d'Eglisau, le territoire englobe Glattfelden, Hüntwangen, Rafz, Wasterkingen et Wil. Ce transfert de pouvoir marque un autre pas décisif dans l'expansion territoriale de Zurich. Aujourd'hui, le canton de Zurich, grâce à ces acquisitions historiques, trône en tant que premier canton de la Confédération suisse par l'importance de sa population, témoignant de l'influence durable que Zurich a exercée sur la région au fil des siècles.
Alliance des 3 contrées d'origines de la Suisse, Uri, Schwytz et Unterwald.
Texte d'origine en latin
Texte d'origine en allemand